Henri Le Sidaner. 1862-1939 Voyages d’Etude 🗓 🗺
ETAPLES SUR MER 62
“Henri Le Sidaner 1862-1939, Voyages d’Etude” par la Conseil Général du Pas de Calais.
Du 21 mars au 22 juin sont exposées une quarantaine d’œuvres d’Henri Le Sidaner à la Maison du Port d’Etaples dans le cadre d’une importante rétrospective consacrée à l’artiste.
Cette exposition mobilise plusieurs musées du Nord de la France, chaque institution privilégiant un aspect spécifique de la carrière du peintre. Le musée des Beaux-Arts de Dunkerque traite les débuts de la production peinte, celui du Touquet met en valeur les amitiés artistiques nouées par Le Sidaner lors des séjours sur la Côte d’Opale tandis que le musée de Cambrai présente les œuvres de la maturité.
A la Maison du Port d’Etaples sont abordés les voyages d’étude entrepris par le peintre depuis son arrivée à Etaples à partir de 1885 jusqu’aux années 1925. Les séjours en France et à l’étranger constituent en effet pour lui une source d’inspiration essentielle favorisant l’émergence de nouvelles expérimentations picturales. Si Etaples s’avère une étape déterminante de son parcours, le lieu où il éprouve «le sentiment de sa destinée», d’autres destinations étrangères ou françaises, Bruges, Bruxelles, Venise, Delft, Amiens, Pont-Aven, Tréguier ou Villefranche-sur-mer apportent une contribution déterminante à l’enrichissement de son œuvre.
S’il s’essaie aux courants artistiques en vogue, le peintre s’en écarte progressivement à la recherche d’un style plus personnel : l’académisme auquel il est sensibilisé par la formation reçue à l’École des Beaux-Arts dans l’atelier d’Alexandre Cabanel se laisse deviner dans les toiles du premier séjour étaplois. Les tableaux suivants témoignent d’un intérêt pour le symbolisme qui évolue toutefois à la suite du voyage à Bruges en 1898 lors duquel le peintre subit l’influence des recherches impressionnistes. À la suite du voyage en Belgique, les sujets se modifient et la présence humaine tend à s’effacer pour laisser la place à la représentation de paysages purs. Les heures où la lumière s’adoucit constituent pour lui des instants privilégiés : les vues nocturnes ou crépusculaires estompent les détails, confèrent aux scènes exécutées une douce mélancolie, une invitation au recueillement (Roger Marx, La Revue Universelle, 1903) et forgent la notoriété de l’artiste. Ce dernier s’empare d’objets du quotidien, de lieux familiers qui offrent un terrain d’investigation propice à l’étude de la lumière. Intérieurs domestiques, jardins et pièces d’eau constituent autant de motifs récurrents qui nourrissent son travail.
10h/13h – 14h/18h, Maison du Port d’Étaples, 1 boulevard de l’Impératrice ; mardi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche, entrée libre. Infos : 03 21 21 47 37
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