extraits … 🗓 🗺
BERCK SUR MER 62
L’exposition temporaire de Raphaëlle Pia
Dans les marées du temps
sera au musée d’Opale Sud > jusqu’au 20 septembre 2015
Week-end des Journées Européennes du Patrimoine
L’artiste peintre présente des créations où l’ombre et la lumière dialoguent avec les nuages, l’eau et la sable, le tout dans un émouvant hommage aux peintres de l’école berckoise.
Elle a continué, avec sa propre sensibilité, la série de Francis Tattegrain sur les pensionnaires de l’Asile Maritime. Mais cette fois ce sont les descendants qui prendront place, le temps d’une exposition auprès de leurs ancêtres.
Extrait : Sans nécessairement le faire de façon brutale, la marée remue les choses et ramène en surface ce qu’elle avait, à l’occasion, précédemment enfoui. Des souvenirs qui remontent peuvent naître des occasions imprévues, la racine d’histoires nouvelles.
En 1939, la valise espagnole est poussée par la tempête franquiste jusque sur la plage de Berck. “La valise espagnole. Une famille républicaine espagnole dans la tourmente des années 30”, c’est le titre que donne la soeur de Raphaëlle Pia au livre où elle évoque brièvement les circonstances tragiques dans lesquelles leur mère, fuyant l’Espagne, fit connaissance de nos rivages. Le retour ici a donc un peu valeur de pèlerinage et la venue de l’artiste des motivations intimes sans rapport avec son activité mais ce sont aussi des retrouvailles avec les espaces maritimes découverts auparavant en baie de Somme. Elle y reprend ces “notes aquarellées” qui enregistrent le jeu d’ombres et de lumières né du dialogue des nuages et du sable, les reflets mouvants du ciel dans les bâches que, plus tard, elle va transcrire sur la soie ou la rayonne.
Les effets du mouvement pendulaire des marées sur l’estran, sa capacité à en modifier l’ambiance et les contours avaient inspiré les peintres de “l’école de Berck”. On pense tout particulièrement aux petits panneaux brossés sur le vif par Charles Roussel (cicontre) ou à certaines esquisses de Francis Tattegrain (ci-dessous). Raphaëlle Pia en livre ici une nouvelle lecture. Chez ses prédécesseurs, le retour à l’atelier ramenait la prise de notes à la définition naturaliste. Raphaëlle Pia suit le chemin inverse : le regard se perd vers le large, là où l’on ne sait plus si tout se superpose ou se fond…
________________________________________________
LE MUSÉE
Musée d’environ 700 m2, répartis en deux niveaux accessibles à tous publics, le musée de Berck sur mer vous invite à découvrir la richesse de ses collections.
LES COLLECTIONS
Peindre au rythme des marées
Une plage interminable, bordée de dunes enracinées d’oyats et arrosée de lumière, une centaine de bateaux ventrus vautrés sur l’estran…avant d’être connu pour ses vertus médicales, Berck est tout naturellement, à la fin du 19e siècle, un paradis pour les peintres.
Le musée de Berck emprunte leur palette pour évoquer ce qui fut la plus importante marine d’échouage de France.
Quand les bateaux échouaient sur la toile
La promenade débute parmi les paysages que se disputent la mer et le vent. C’est sur les horizons sans limites ou dans l’écrin de la baie d’Authie que, faute de port, la sombre silhouette du bateau de Berck pèse de tout son poids. Posée sur le sable, tirée au sec ou mise à l’eau avant que les voiles ne l’arrachent vers le large, elle donne au lieu son caractère.
Autour d’elle la vie s’organise : préparatifs, départs et retours, attente…les femmes ne montent pas à bord, pour le plus grand bonheur du peintre. Tour à tour pêcheuses de crevettes ou verrotières, elles identifient la plage du rouge de leurs jupons et du blanc de leur bonnet.
Une collection de portraits sans équivalent
Le visiteur les suit jusqu’à Berck-ville, le vieux village de pêcheurs où il faut ramener la pêche et le matériel. Le peintre s’est également aventuré parmi les maisons de torchis aux toits couverts de tuiles. Il nous entr’ouvre la porte de la pièce où la main experte d’un vieux marin tresse les mailles d’un filet. Le vieillard sera peut-être une autre fois son modèle, si les coups du sort le poussent vers l’Asile Maritime…un portrait de plus sur les murs du parloir.
La statuette de Sucellus est l’une des plus belles, consacrées à ce dieu, découvertes en France. cette représentation classique d’un dieu celtique témoigne de la romanisation, comme les céramiques et verreries des sépultures de Frethun ( 2e – 3e siècles ) et de Marenla ( 4e siècle ).
Sélectionnés à partir du mobilier de plus de 1200 tombes, les objets mérovingiens ( 6e – 7e siècles ) constituent l’ensemble le plus pretigieux du musée. Il comporte une série de bijoux d’une qualité exceptionnelle.
Quand l’histoire fait son lit dans les rivières
Du moyen-âge au 17e siècle, le reflet de la vie quotidienne nous est fourni par les recherches menées par les plogeurs dans les rivières côtières. Elles nous racontent parfois d’étranges histoires, comme celle de ce calice jeté en 1448 dans la Ternoise par les invités turbulents du duc de Bourgogne.
La vaisselle vernissée décorée, produite dans la région de la fin du 16e au 18e siècle, clôt la visite.
Parcours en 35 vitrines, à l’étage (desservi par ascenseur).
Musée d’Opale Sud
60 Rue de l’Impératrice. Infos : 03 21 84 07 80
Horaires :
De septembre à Juin : 10H-12h / 15h-18h, sauf le lundi matin et le mardi.
Juillet et Août : de 10H-12h30 / 14h-18h, sauf le mardi.