Agora 🗓 🗺
ABBEVILLE 80
Après l’exposition Vassiliki Tsekoura présentée en 2014, le Musée Boucher de Perthes et le Fonds régional d’art contemporain de Picardie collaborent à nouveau à l’occasion de l’exposition Agora, du 16 mai au 20 septembre 2015.
Des œuvres du fracpicardie et du centre national des arts plastiques – ministère de la culture et de la communication sont réunies autour du thème de la ville, explorant la manière dont les artistes s’emparent de ses espaces et les redessinent, en gardent la mémoire.
La ville est un lieu de convergences pour les sociétés contemporaines.
Les hommes la bâtissent, la modifient à leur image, tant dans ses utopies que ses imperfections, ses centres, ses marges et ses périphéries. Ils la dessinent et la réinventent en permanence pour y inscrire l’histoire, le politique, l’économique, le social et le culturel. Cette écriture continue génère des situations et des images dont les artistes se saisissent sans cesse.
TERRITOIRES.
Pour Tatiana Trouvé, Yves Bélorgey et Yvan Salomone, la ville est un modèle, reproduit, recomposé ou ré-agencé. Le dessin en modifie la perception comme il transfigure le réel. La ville et ses composants interagissent, s’ordonnent au sein d’un espace partagé.
Ces artistes désignent de la ville ce que l’on n’en discerne plus nécessairement : la puissance plastique de ses formes architecturales comme l’immanence de zones abandonnées ou à distance du quotidien.
UTOPIE.
Pour Matt Mullican, l’idée même de la ville et d’organisation du monde est le corps d’un projet utopique, ville ou espace collectif informel, conçu à partir d’une représentation manichéenne où de part et d’autre du « monde du milieu », notre quotidien, ses codes et ses hiérarchies, l’enfer et le paradis se font face.
MEMOIRE.
Entre processus de création directement reliés à la prégnance de la ville et révélation de son pouvoir symbolique, les oeuvres déclinent ses interrelations avec l’Homme. Dennis Oppenheim se projette, marque ou bien mesure sa présence éphémère et performative dans le paysage existant. Pour en rendre compte, il associe photographies, cartes et plans à différentes échelles.
Les murs en mosaïque du métropolitain sont pour Gabriel Orozco une représentation et une trame sous jacente de la ville qu’il prélève par des frottages confiés à des passants, captant ainsi leurs gestes et leurs sensibilités. A l’échelle du corps, ces dessins par leurs dimensions imposantes reconstruisent la mémoire d’un espace.
Musée Boucher de Perthes
> jusqu’au 20 septembre.
Infos : 03 22 24 08 49