20h30 au Théâtre Municipal
ABBEVILLE 80
Lecture concert en partenariat avec la Comédie de Picardie dans le cadre des commémorations du centenaire de la 1ère Guerre Mondiale.
Accompagné par un trio et un ténor anglais, mis en scène par Jean-Luc Revol, Tchéky Karyo fait entendre des poèmes bouleversants de la Grande Guerre. Mémorable transmission !
« Tant que vous voudrez, mon Général ! O France, tant que tu voudras ! » s’exclame Paul Claudel, lyrique patriote. Si La Marseillaise fredonnée par les soldats partant vers le Nord semble aux oreilles de Jean Rostand comme un magnifique bourdonnement sorti des fleurs (Les Ruches brûlées), ceux-ci vont bientôt connaître l’horreur de la Grande Guerre, premier conflit mondial et première guerre industrielle.
Carnets de tranchées, journaux, lettres, récits, poèmes : parmi les précieux témoignages laissés en héritage, ceux des poètes, pour certains figures majeures de la littérature, frappent par leur force évocatrice. Le metteur en scène Jean-Luc Revol a extrait une quinzaine de poèmes de l’anthologie du journaliste et écrivain picard Jacques Béal, Les Poètes de la Grande Guerre (le Cherche midi Editeur), préférant aux vers qui exaltent le patriotisme et la haine de l’ennemi ceux qui disent la souffrance des tranchées, l’incessant face-à-face avec la mort ou le manque cruel des êtres aimés.
Guillaume Apollinaire, offrant à la pièce son titre, Jean Cocteau, Pierre Mac Orlan, Georges Duhamel, Emile Verhaeren et d’autres, connus ou non, sont convoqués. Evitant les facilités de l’alternance, le metteur en scène entrelace avec habileté et intelligence dramatique les mots et la musique de l’époque, signée principalement Benjamin Britten, et interprétée par un trio et un ténor anglais. Entre narration et incarnation, insufflant aux mots un rythme palpitant et émouvant, Tchéky Karyo transmet la poignante douleur et l’indicible de la guerre.
20h30 au Théâtre. Tarifs 13€/9€.
Infos : 03 22 20 26 86
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